Interview exclusive : One Time revient sur les détails de l’album « N’tondi »

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Malgré les reports de la sortie officielle de son tout premier album solo, « N’tondi » en raison de la pandémie de Covid-19, One Time se dit « confiant » et attend impatiemment le moment propice. Il veut aller lentement mais sûrement.

Lors d’une interview accordée à la Rédaction de Guinée Culture Magazine, l’auteur du concept « Pouwé » est revenu sur les détails de cet opus. Ensuite, nous avons parlé de son quotidien en ce temps inerte pour le show-biz en Guinée. Lisez!

Salut One Time ! Où en sommes-nous avec ton album « Ntondi », dont la sortie était prévue le 30 mai passé?

Il est toujours là. On a fini de travailler sur l’album et du coup, on attend une date pour le faire sortir. C’était prévu le 30 mai dernier, mais malheureusement à cause du Covid, ça n’a pas été fait. Sinon l’album est déjà calé.

Cet album comporte combien de titres et quels sont les thèmes abordés ?

On n’a pas encore choisi les titres. Puisque chaque fois, on fait de nouveaux sons. Actuellement, on est à 35 morceaux. Après nous allons se réunir pour trouver les titres qu’il faut pour l’album.

Les thèmes abordés dans cette œuvre sont des faits de société et souvent, c’est de ça que  je parle dans ma musique. Parce que nous vivons aujourd’hui dans une société de désordre. Il faut donc expliquer les faits de société et sensibiliser les gens à bien se comporter.

En quoi peut-on résumer ce premier album solo de One Time ?

C’est un album qui va éveiller les consciences des gens et c’est le plus important.

Au-delà de l’impact de la pandémie de Covid-19, quelles sont les raisons qui peuvent expliquer le retard de la sortie de ton album ?

A part la pandémie, aucune raison n’explique ce retard. C’était prévu le 20 mars 2020. Après on est venu le 30 mai 2020 avant de choisir ce 30 mai 2021. Si on a choisi la date de sortie, c’est parce qu’on est fin prêt. Donc, la pandémie est la seule raison principale du retard de la sortie de l’album.

Suite aux différents reports du concert-dédicace de ton album, à combien peut-on estimer les pertes financières ? 

Si je peux me mettre dans la peau de mon manager et de l’équipe, là je peux répondre, mais malheureusement je ne peux pas le faire. Aujourd’hui, la musique c’est une entreprise, il y a une équipe qui travaille ensemble où chacun à une responsabilité qu’il doit assumer. L’équipe travaille autour d’un produit et ce produit c’est moi. Donc, sur le plan financier, moi je ne peux rien dire à ce niveau. Tout ce que je peux dire, c’est l’impact positif de mes œuvres sur les gens. Moi je ne fais que chanter.

Est-ce qu’on peut avoir une idée sur la nouvelle date de sortie de cet album tant attendu par tes fans ? 

Nous espérons que l’album sort maintenant puisqu’il y a des fanatiques un peu partout dans le monde qui sont pressés, et que moi aussi, je voudrais vraiment que cet album sort pour que je puisse penser à d’autres projets futurs que j’avais déjà planifiés. C’est le souhait, mais on ne peut rien décider si Dieu ne l’a pas voulu.

Pour l’instant aucune date n’est proposée, mais est-ce qu’on peut espérer avoir cet album cette année 2021 ?

Aucune date n’est proposée mais on attend. Nous sommes en train de réfléchir sur une nouvelle date d’ici la fin de Covid. Il y a la saison pluvieuse qui est déjà là, du coup je crois que les deux – trois mois-là, rien ne peux se faire mais il faut se concentrer pour la fin d’année. Nous sommes en train de trouver un bon plan pour ça.

Dans ton intervention, tu as exprimé l’envie de finir cet album pour se projeter à l’avenir. Quels sont tes projets après la sortie de N’tondi ? 

Ça c’est des surprises. Aujourd’hui, la priorité c’est la sortie de l’album. Pour les projets futurs, au moment venu vous et moi on aura une autre interview pour ça. Il ne faut pas oublier qu’il y a des gens qui volent des projets, je garde ça d’abord.

Depuis trois mois, le monde du show-biz guinéen est carrément à l’arrêt sur décision des autorités à cause du Covid, disent-elles. En tant qu’artiste, comment tu traverses ce moment difficile ? 

C’est une crise mondiale, c’est un peu partout. Vous savez chez nous ici, la musique ne paye pas trop. Donc, aujourd’hui nous avons d’autres choses à faire qui n’a rien avoir avec la musique, puisqu’on doit payer le loyer et satisfaire certains besoins, même si c’est minime, on fait avec. Sinon, c’est chaud, c’est une crise mondiale, on y peut rien, on essaye d’être fort pour ne pas tomber dans la main des ennemis. Parce qu’il y a des tentations un peu partout qui peuvent nous décrédibiliser. S’il n y a pas la foi, si on n’est pas concentré,  on peut tomber dans certains filets ou dans certains pièges qui vont nous rattraper dans le futur. Donc, on reste focus sur nos petits business d’à côté que nous gagnons même si c’est minime.

Justement, que fais-tu en dehors de la musique pour couvrir le reste de tes charges ? 

En dehors de la musique, je travaille avec mon meilleur ami qui a une ferme.  En tant qu’associé, je décroche des marchés avec les hôtels, les restaurants et d’autres grands consommateurs. On a des gens qui procèdent à la livraison de ces œufs chez nos partenaires et clients.

Quel est votre regard sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire en Guinée et qui joue sur le show-biz, alors que dans les pays voisins, les spectacles sont autorisés ?

La situation de la Guinée est différente à celle des pays de la sous-région. Nous vivons dans un pays politiquement paralysé, du coup, il y a certaines règles et principes qu’on nous impose, que nous ne méritons pas. Parce que c’est du à certaines réalités du pays. Ce n’est pas parce que c’est normal qu’on le fasse, mais il y a toujours un objectif et une vision derrière. Donc, moi je ne suis pas politicien. Je ne vais pas rentrer dans ces détails.

En tant qu’artiste, quelle solution peux-tu proposer pour la reprise des activités culturelles en Guinée ?

Tout ce que je peux donner comme solution, aujourd’hui c’est que la maladie est chez tout le monde. Alors, il faut vivre avec le Covid-19 comme le paludisme, le Sida et la fièvre typhoïde. Parce que si on se dit qu’il faut éradiquer définitivement cette maladie afin que nous puissions reprendre les activités, on va faire une dizaine d’années sans rien faire. Il faut juste trouver des solutions et des mesures d’accompagnement qui pourront permettre aux gens de vivre dans la société. Sinon, on veut, on ne veut pas, cette maladie est à nous, on va vivre avec.

Merci de nous avoir accordé cette interview. 

C’est à moi de vous remercier.

Propos recueillis par Ibrahima Bah pour Guinée Culture Magazine

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