Au cours d’une interview accordée au média en ligne Sitanews, le Raggae man guinéen, Takana Zion annonce que l’album Human Supremacy, sortira au mois de juin prochain en France, sous la bannière de Soulbeats Records. Dans cet entretien, Mangana revient sur son retour sur la scène internationale avec de nouvelles ambitions. Lisez !
Salut Takana ! « Human Supremacy » sort sous la bannière de Soulbeats Records. Peut-on dire que c’est ton grand retour sur la scène française ?
On ne peut pas dire que c’est le grand retour de Takana ZION. Parce que « Good Life » est sorti en 2016 ; ensuite, j’ai fait d’autres albums, et entre temps, il y a eu une tournée pour « Good Life » avec Gunderson Stephen, Harrison Stafford. Et puis, à cause de la maladie Covid, vous pouvez comprendre que beaucoup de choses étaient bloquées. Mais, ça fait plaisir de revenir en France pour un nouvel album, pour un nouveau projet et c’est une bénédiction.
Qu’est-ce qui a abouti à cette nouvelle collaboration avec Soulbeats Records, l’un des majors de l’industrie du reggae en France ?
Takana ZION et Soulbeats Records, c’est une longue histoire. On a sorti « Rasta Government » et « Good Life » ensemble. Ensuite, quand j’ai fait « Human Supremacy » et qu’on a fini de mixer et de mastériser, voilà on a pris beaucoup de temps pour le sortir. Parce qu’il y’avait certaines choses à régler. Vous comprenez comment ça se passe avec les histoires de production. Mais, on a décidé enfin de sortir l’album au mois de juin. Mais quand même, la maladie a causé beaucoup de retards à l’album. Sinon, un album qui est enregistré en 2018, devait quand même sortir en 2019 ou début 2020. Mais comme je vous le dis, à cause de la maladie, on a calculé tous les paramètres, et on estime que le mois de juin 2021 serait efficace.
« Human Supremacy » sort en juin. Après, quelle sera la suite ?
Il faut s’attendre à tout. Parce que le plus beau reste à venir : il faut faire des dates, il faut faire des tournées, il faut jouer dans les festivals et encore beaucoup plus de productions. A part « Human Supremacy », il y a beaucoup d’autres albums qui sont aussi prêts (blues, country, salsa, flamenco, afrobeats). Ce qui veut dire qu’il y a plein de belles choses à venir par la grâce de Dieu.
« Human Supremacy » est enregistré à Kingston en Jamaïque sur les terres de Bob Marley, qu’est-ce qui le démarque de tes précédents albums ? Peut-on savoir son coût de réalisation ?
« Human Supremacy » est la continuité de l’album « Good Life ». C’est un album qui est 100% roots. Sa particularité contrairement aux autres albums, c’est qu’il y a trois (3) morceaux en Français, un (1) en Soussou [Dialecte guinéen NDLR], et tout le reste est chanté en anglais.
« Human Supremacy » est aussi un album qui est joué par des grands guitaristes en Jamaïque à savoir : Sly Dunbar, Bopee, Dalton Browne que son âme repose en paix, Sam Clayton que son âme repose en paix. Cet album nous a coûtés 60.000 dollars. Parce que j’ai fait près d’un mois en Jamaïque : les frais d’hôtel – la nourriture – les musiciens – des clips vidéos enregistrés, tout ça, nous a amenés jusqu’à 60.000 dollars.
Quelle philosophie véhicule l’album « Human Supremacy »?
Comme vous l’entendez, « Human Supremacy » signifie « Suprématie humaine ». Ça parle de l’homme. Le créateur a donné l’intelligence à l’homme plus que toutes les autres créatures. Au lieu d’utiliser l’intelligence pour bâtir un monde de paix où les gens vivent en harmonie – dans le respect et dans l’amour de son prochain – l’égalité dans le partage – liberté de mouvement, on a utilisé cette intelligence pour s’oppresser les uns les autres, pour rendre son prochain esclave et faire de son prochain ce qu’on veut. Alors que l’être humain est créé à l’image de Dieu. Donc, la suprématie humaine sans responsabilité, est une cause de destruction pour tout le monde, pour la nature, l’environnement, la faune et la flore.
Takana a bâti « ZION City ». Puis, il était nominé aux Victoires du Reggae cette année 2021. Ensuite, il sort « Human Supremacy », il digitalise ses deux premiers albums à succès : « ZION Prophet » & «
Rappel à l’Ordre ». Peut-on dire que Takana se réinvente ?
Non, je ne me réinvente pas. Je suis dans la continuité de ma propre idéologie. Construire « Zion City » est un objectif que je me suis fixé depuis mes débuts. Donc, petit à petit, je me suis organisé à pouvoir le faire, je suis en train de le développer et de l’adapter selon les besoins des gens. Alors, je ne me réinvente pas. C’est juste la suite logique des choses. C’est-à-dire : un grand album toujours après un grand album – des tournées – des dates – l’entrepreneuriat – la musique – la vie – la spiritualité, c’est ça Takana !
Nous étions à ton concert le 22 janvier 2020 au New Morning à Paris. C’était fou ! ce fut un bouillon succès ! Ce concert est-il le déclic pour un retour phénoménal sur les terres de Napoléon Bonaparte ?
Non ! En fait, parfois même les grands travailleurs font des sabbats [Prendre congé pour un certain temps NDLR]. C’est ce que j’ai fait. Je me suis effacé de la scène internationale un moment pour me concentrer sur des projets comme « Zion City » et tant d’autres choses, voilà ! Sinon, moi je ne prends pas ça comme un grand retour.
Le concert de New Morning, on l’a fait pour rassembler le public de Paris qui avait passé un bon temps sans voir Takana jouer en live. Donc, on a fait un concert en live avec la Sista Blunty et la structure que nous avons créée, KANAMACINA.
Merci Takana d’avoir répondu à toutes nos questions, on se donne rendez-vous en juin pour « Human Supremacy ».
Source : Sitanews