Réapparue en février en Guinée, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a été éradiquée du pays, ont annoncésamedi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le ministère guinéen de la Santé. Le bilan de cette dernière épidémie est de 12 morts et 16 cas avérés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités guinéennes ont officiellement annoncé, samedi 19 juin, la fin de la deuxième épidémie d’Ebola dans ce pays, quelques mois après la réapparition de cette maladie.
« Grâce aux leçons tirées de l’épidémie de 2014-2016 et grâce aux efforts rapides et coordonnés, la Guinée est parvenue à maîtriser l’épidémie et à empêcher sa propagation au-delà de ses frontières », s’est réjoui dans un communiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS.
« J’ai l’honneur de prendre la parole en ce jour de déclaration de la fin de la maladie à virus Ebola » en Guinée, a déclaré, de son côté, un responsable de l’OMS, Alfred Ki-Zerbo, lors d’une cérémonie officielle à Nzérékoré, dans le Sud-Est, où la maladie était réapparue fin janvier.
« Je voudrais, au nom du chef de l’État (le président Alpha Condé), déclarer la fin de la résurgence de la maladie à virus Ebola en République de Guinée », a pour sa part indiqué le ministre guinéen de la Santé, le médecin général Rémy Lamah.
Douze morts sur 16 cas confirmés
Au total, 16 cas de contamination ont été confirmés lors de cette dernière épidémie en Guinée et sept cas probables ont également été recensés. Onze patients ont survécu et 12 sont décédés, selon un communiqué de l’OMS publié samedi. Le texte ne donne pas le détail des morts parmi les cas confirmés et probables. Un précédent bilan donné par l’organisation jeudi faisait état de cinq décès.
L’épidémie de 2021 a été rapidement vaincue par rapport à 2013-2016. Elle était partie à l’époque de cette même Guinée forestière et s’était propagée au Liberia et à la Sierra Leone. Entre fin 2013 et 2016, la pire épidémie au monde depuis l’identification du virus en 1976 avait tué 11 300 personnes, principalement en Guinée (2 500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres au monde. Un bilan sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS.
Les vaccins et l’amélioration des traitements contre la maladie ont permis de mettre fin, l’an dernier, à la deuxième plus grande flambée épidémique connue à ce jour, en République démocratique du Congo.
Avec AFP et Reuters