Malgré les difficultés liées à la suspension des activités culturelles dans le pays à cause des restrictions sanitaires, la Fédération des Entreprises Culturelles et Economiques de Guinée (FECEG), ne veut pas se livrer au bras de fer avec les autorités guinéennes.
Dans une sortie médiatique chez nos confrères de Sitanews, le président de cette association, Ibrahima C, estime qu’au lieu d’organiser un sit-in pour se faire entendre, la structure privilégie plutôt le dialogue avec le gouvernement.
D’après lui c’est avec une voie pacifique que la FECEG doit convaincre l’Etat à ouvrir les lieux de spectacles et surtout d’apporter une aide financière aux entreprises culturelles qui traversent une crise sans précédent.
Lisez l’extrait de cette interview :
Beaucoup trouvent que vous devez organiser un sit-in pour pouvoir vous faire entendre. Qu’en pensez-vous ?
« Je ne trouve cela contreproductif. Je ne pense pas qu’en se mettant dans la rue et en criant que cela puisse amener le Gouvernement à reculer. Je pense que nous faisons partie de cette population. Tous connaissant les dangers de la Covid, si le Gouvernement a de meilleures informations que nous, trouve qu’il faille pour le moment restreindre nos activités et même les suspendre, je pense qu’en tant que bon citoyen, et même en tant que Responsable de la Feceg, on devrait pouvoir comprendre cela ».
« Il est impossible ou incroyable dans un pays où les entreprises culturelles qui ont tant souffert, qu’il n ‘ y ait eu aucune mesure véritable d’accompagnement, aucune compassion. Vous imaginez que cela fait 2 ans que nous sommes dans cet état. Nous expliquons tout ça au Gouvernement pour qu’il puisse le comprendre.
Aujourd’hui, au-delà de levée des restrictions, nous réclamons au Gouvernement, une véritable aide. C’est-à-dire un véritable fonds de développement des entreprises culturelles en Guinée. Donc ce n’est pas une simple levée des restrictions qu’on sollicite. Mais je pense que tout cela ne sera possible qu’à l’issue des discussions, mais pas certainement dans la rue », a affirmé.
Guinée Culture Magazine