Le Ministre de la Culture, Bill de Sam est sous le feu des critiques. Un collectif d’artistes, de musiciens, de comédiens et d’acrobates l’accuse de mauvaise gestion. En conférence de presse ce vendredi à Conakry, le collectif a demandé aux autorités de transition d’engager un audit sur la gestion du ministre de la Culture.
« Nous sommes là aujourd’hui pour dénoncer, nous sommes là aujourd’hui parce qu’on a récolté un certain nombre d’informations au sujet de la gestion de notre département, la gestion financière, la gestion gré à gré, la gestion unilatérale de Monsieur Alpha Soumah dit Bill de Sam par rapport au département de la culture, (…). Donc, aujourd’hui nous avons décidé de mettre ce collectif en place parce que trop c’est trop, parce que nous estimons qu’on a droit de regard et que ce droit de regard nul ne peut l’empêcher. On a droit de regarder, on a droit de critiquer, de juger et d’interpeller les autorités sur ce qui se passe là-bas », a expliqué Elie Kamano, artiste-reggaeman et porte-parole du collectif.
« Nous allons donc, à travers ce mémo que nous comptons adresser aux autorités de la transition, demander l’ouverture d’un audit pour violation au détriment du cadre légal de l’administration publique et pour gestion opaque des ressources du ministère relatif aux 10 points énumérés dans ce mémo », a ajouté Elie Kamano.
Ces points sont entre autres : « l’attribution des contrats gré à gré pour la rénovation du musée ; la gestion opaque de la régie allouée pour les dépenses du ministère ; le montage des fausses missions à l’intérieur jusqu’à l’extérieur du pays par eux ou leur clan ; la gestion opaque du budget et des dons alloués à l’organisation du SICTA (salon international de la culture, du tourisme et de l’artisanat); gestion opaque du budget alloué à l’organisation des quinzaines artistiques ; rançon aux entrepreneurs qui ont des contrats depuis 2014 sans exécution ; mauvaise utilisation du montant de la rénovation du siège du ministère en complicité avec l’entrepreneur ayant ledit contrat en lui délivrant le certificat de bonne exécution sans respect de procédure et sans livraison complète des équipements et mobiles du bureau… ».
Le collectif demande au Président de la transition et au Premier Ministre d’accéder à leur sollicitation qui est celle de veiller au respect de la Loi.
Avec Guinee7.com